
Je t'allumais comme d'habitude lorsque je devais faire chauffer une pizza. Les amis allaient arriver et bientôt l'odeur du basilic, des tomates et du pain chaud allait parfumer la pièce et l'atmosphère deviendrait accueillante. Mais lorsque je retirais l'aéronef du four, je constatais avec déception que la cuisson n'avait pas fait son oeuvre. Je paniquais aussitôt, et tentais à nouveau de relancer l'opération, et de nouveau j'entendais le grésillement presque inaudible de mon four en activité, sans plus de succès. La situation fut dure à accepter, mais après d'autres douloureuses tentatives l'évidence s'imposait à moi, et une longue période de deuil à commencé depuis. Tu étais tout blanc, à l'intérieur tu étais tout lisse et mes tartes aux pommes ne te faisaient pas peur. Je ne t'avais pas payé très cher, je le reconnais. Combien de moments avons nous partagé ensemble ces deux années et demi ensemble. Oui, je t'en ai voulu parfois pour quelque excès de zèle. Mais je t'avais domestiqué, je maitrisais ta mollette de température. Alors maintenant je pense à toi, et pour l'instant aucun autre four viendra prendre la place que tu as laissé dans ma cuisine. Adieu mon four adoré.
Crédit Photo : FreeFoto.com
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